La
création du Dauphiné Ski Alpinisme
(DSA) remonte à 1993. Des skieurs d'origine
diverses se sont réunis. Les principaux
artisans en furent Jean-Baptiste Mang,
compétiteur de haut niveau, fondateur de la
section compétition nationale du CAF et Paul
Journé, également compétiteur
et organisateur de compétitions. Ils furent
épaulés par de plus anciens, dont des
spécialistes de la pente raide, comme
Volodia Shahshahani et Daniel Mestrallet. Parmi les
fondateurs, il faut aussi citer Jacques Villecrose
(décédé en 2004), compagnon de
course des précédents et coordinateur
national de la prévision avalanches à
Meteo-France.
A la base, donc, un
groupe d'amis et une envie commune : promouvoir et
développer le ski-alpinisme de
compétition, alors en plein essor. Il y
aussi là la volonté de se retrouver
au sein d'une organisation autonome en marge des
grosses structures existantes. Pour autant, le DSA
ne fait pas concurrence aux autres clubs, ne menant
aucune politique de recrutement et surtout, ne
proposant à ses adhérents qu'un
nombre très réduit
d'activités, ce qui explique le faible
montant de cotisation de la part club. Grosso modo,
depuis sa création, le DSA compte entre 50
et 70 membres selon les années.
Pour ce qui est du
volet compétition, le DSA est bien pourvu :
en 1994, Volodia et Paul sont respectivement
directeur et directeur adjoint de la Coupe d'Europe
de ski-alpinisme sous l'égide du CISAC
(Comité international du ski-alpinisme de
compétition), dont Volodia fut aussi le
fondateur et le premier président (le CISAC
fut « absorbé » en 1995 par l'UIAA
et changea de nom : ISMC). Sur le terrain, ils
triment aussi, participant à plusieurs
épreuves de la Pierra Menta à la
Patrouille des Glaciers notamment, aux
côtés de Daniel Mestrallet, Didier
Paulmier, Denis Corjet, Didier Cochet Muchy, ou
encore Jean-Baptiste Mang, tous membres du DSA de
la première heure.
De 1995 à
2001, le club co-organise la course de La Belle
Etoile dans le massif de Belledonne, avec le club
des sports des Sept-Laux. La compétition,
qui attire jusqu'à 200 coureurs, devient en
2001 Championnat de France par équipe. La
Belle Etoile prendra fin à l'apogée
de son succès, victime de batailles
administratives après le départ du
directeur de l'office de tourisme de
l'époque.
En parallèle et à partir de 1999, le
DSA s'implique dans l'organisation de la
Montée de Pierre Blanche, une course qui
marque les prémisses du Tour du Grand
Veymont (TGV). L'année 2004 marque la
première édition du TGV,
imaginé et mis sur pied par Benoît
Gardey, alors président du DSA et Lionel
Vignal, membre du DSA et guide de haute montagne
résidant à Gresse-en-Vercors. Avec
une centaine de participants en 2005, cette
magnifique course, aux confins de la Réserve
naturelle des Hauts Plateaux du Vercors,
paraît prometteuse.
Aujourd'hui, le DSA
compte 70 membres, dont 22 compétiteurs
totalisant déjà, au 20 mars 2005,
près de 90 journées de courses sur la
saison. Dans les rangs, on retrouve aussi cinq
« espoirs » parmi lesquels, Julien
Brottet et Sébastien Goales, de
l'équipe FFME Jeunes Isère. Et puis,
et puis
il y aussi Pierre Gignoux, qui reste
forcément la figure emblématique des
coureurs du club avec son impressionnant
palmarès : triple Champion d'Europe, triple
vainqueur de la coupe d'Europe, vainqueur de la
Pierra Menta en 2001, tenant avec Stéphane
Brosse du premier record à ski du mont Blanc
établi en mai 2003 en 5h15, cinq minutes
derrière le record à pied du Suisse
Pierre-André Gobet (1990).
Si
l'identité du DSA s'est largement
forgée autour du volet «
compétition », une majorité des
adhérents du club continue de pratiquer le
ski de randonnée de manière
exclusivement contemplative ; spontanément,
des petits groupes se forment,
s'élargissent, selon affinités :
envies de pentes raides, de sorties autonomes entre
filles, ou encore de balades tranquilles en famille
avec enfants
Le DSA continue de proposer
chaque année quelques sorties à
thème : formation Arva, sorties techniques
(apprentissage d'un geste) ou week-end collectifs.
Le club envoie chaque mois une lettre d'information
à ses adhérents, qui peuvent aussi
communiquer entre eux via une messagerie de groupe
sur internet.
|