Vendredi 10 mars.
J-1. Demain, c'est le grand jour. Les jeunes seront
sur la ligne de départ d'une des
compétitions les plus prestigieuses de la
discipline : la Pierra Menta. Version jeunes : une
compétition sur deux jours au lieu des
quatre journées de leurs aînés
les seniors. Et un dénivelé raccourci
le samedi pour les cadets et les juniors, soit 1300
m au lieu des 2300 mètres des autres
concurrents. Mais toujours au pas de course. Un
sacré défi d'endurance, et un
baptême pour la plupart des jeunes de
l'équipe iséroise.
Pourtant, la veille
de la première épreuve, à 22h,
c'est encore le chantier absolu dans le gîte
où loge cette joyeuse smala, à
quelques kilomètres du centre
d'Arêches. Sébastien, Julien et Robin
fartent leurs skis dans les toilettes exigues,
Nicolas cherche son matos éparpillé
un peu partout, Perrine met tranquillement une
tisane en route. Bref, pas de panique. A quelques
pas de là, les seniors ont
déjà éteint les
lumières depuis un moment.
6h30, le
réveil de Yannick Idelon, l'entraîneur
et directeur technique de l'équipe, sonne le
glas. En deux minutes, les jeunes se sont
extirpés de leur duvet, de bonne humeur
malgré une nuit perturbée par
quelques ronflements persistants. Petit déj,
sessions répétées aux
toilettes pour les plus stressés,
dernière vérification du matos
et
c'est parti pour la première
épreuve.
La traditionnelle
étape du samedi, avec passage au sommet du
Grand Mont, est annulée cette année.
En trois jours il est tombé un mètre
de neige, et on annonce encore 20 cm pour la nuit
suivante. Les organisateurs doivent donc se
rabattre sur un parcours moins exposé,
essentiellement en forêt. Les jeunes
évitent la pluie, subie par les seniors le
premier jour de la course. Pour autant, les
conditions ne sont pas faciles. La neige est
glissante et les bâtons, qui s'enfoncent dans
un mètre de poudreuse, ne sont pas d'une
grande aide.
Vers 9h, le peloton
de tête enragé des Brosse, Blanc,
Giacomelli et Lunger, trace à toute allure
dans la montée de la Tête de Cuvie.
Derrière, le reste de la chenille des
seniors s'étale, à un rythme de plus
en plus lent. Puis à nouveau surgissent des
bolides. Il s'agit des premiers jeunes, partis une
demi-heure après leurs
aînés.
Pour nos jeunes
isérois, ça se passe plutôt
bien. L'objectif du week-end n'étant pas
tant le podium que l'envie de se donner à
fond et de jouer le jeu de la solidarité
avec son co-équipier, pour tenir jusqu'au
bout. C'est chose faite, et aucune équipe
n'abandonne. L'équipe mixte espoir de
Perrine Favier et Sébastien Goalès
est particulièrement méritante : pour
eux, pas de classement à part, car une
équipe mixte est considérée
comme une équipe homme. N'ayant ni l'un ni
l'autre leur co-équipier habituel pour la
course, ils ont choisi de courir en mixte, quitte
à perdre des places dans le classement, pour
le simple plaisir de participer.
Samedi soir,
ça se bouscule toujours autant dans le petit
gîte, avec en bonus un massage pour chacun
des jeunes, dispensé par deux
étudiantes en ostéopathie. Le
dimanche, c'est rebelote, avec cette fois-ci le
même parcours pour tous (1300 m de
dénivelé), jeunes et seniors. Tous
les jeunes de l'équipe franchissent la ligne
d'arrivée. Reste plus qu'à
ranger le gîte, avant de rejoindre la
cérémonie de clôture et la
remise des prix dans la salle polyvalente de
Beaufort.
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Isère
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