ACTUS DSA

 
LA PIERRA MENTA 2006, VERSION JEUNES

Compte rendu : Leïla Shahshahani

Les jeunes se divisent en plusieurs catégories. Il y a les cadets (16-18 ans), les juniors (19-20 ans) et les espoirs (21-23 ans). Hommes ou femmes. Tous font du ski de randonnée, (entre autres sports), certains depuis deux ans seulement, et tous se sont mis à la compétition dans cette discipline officiellement nommée « ski de montagne ». Voici à peu de chose près le portrait de l' «Equipe jeune de ski de montagne de l'Isère », composée d'une quinzaine de membres.

Vendredi 10 mars. J-1. Demain, c'est le grand jour. Les jeunes seront sur la ligne de départ d'une des compétitions les plus prestigieuses de la discipline : la Pierra Menta. Version jeunes : une compétition sur deux jours au lieu des quatre journées de leurs aînés les seniors. Et un dénivelé raccourci le samedi pour les cadets et les juniors, soit 1300 m au lieu des 2300 mètres des autres concurrents. Mais toujours au pas de course. Un sacré défi d'endurance, et un baptême pour la plupart des jeunes de l'équipe iséroise.

Pourtant, la veille de la première épreuve, à 22h, c'est encore le chantier absolu dans le gîte où loge cette joyeuse smala, à quelques kilomètres du centre d'Arêches. Sébastien, Julien et Robin fartent leurs skis dans les toilettes exigues, Nicolas cherche son matos éparpillé un peu partout, Perrine met tranquillement une tisane en route. Bref, pas de panique. A quelques pas de là, les seniors ont déjà éteint les lumières depuis un moment.

6h30, le réveil de Yannick Idelon, l'entraîneur et directeur technique de l'équipe, sonne le glas. En deux minutes, les jeunes se sont extirpés de leur duvet, de bonne humeur malgré une nuit perturbée par quelques ronflements persistants. Petit déj, sessions répétées aux toilettes pour les plus stressés, dernière vérification du matos et… c'est parti pour la première épreuve.

La traditionnelle étape du samedi, avec passage au sommet du Grand Mont, est annulée cette année. En trois jours il est tombé un mètre de neige, et on annonce encore 20 cm pour la nuit suivante. Les organisateurs doivent donc se rabattre sur un parcours moins exposé, essentiellement en forêt. Les jeunes évitent la pluie, subie par les seniors le premier jour de la course. Pour autant, les conditions ne sont pas faciles. La neige est glissante et les bâtons, qui s'enfoncent dans un mètre de poudreuse, ne sont pas d'une grande aide.

Vers 9h, le peloton de tête enragé des Brosse, Blanc, Giacomelli et Lunger, trace à toute allure dans la montée de la Tête de Cuvie. Derrière, le reste de la chenille des seniors s'étale, à un rythme de plus en plus lent. Puis à nouveau surgissent des bolides. Il s'agit des premiers jeunes, partis une demi-heure après leurs aînés.

Pour nos jeunes isérois, ça se passe plutôt bien. L'objectif du week-end n'étant pas tant le podium que l'envie de se donner à fond et de jouer le jeu de la solidarité avec son co-équipier, pour tenir jusqu'au bout. C'est chose faite, et aucune équipe n'abandonne. L'équipe mixte espoir de Perrine Favier et Sébastien Goalès est particulièrement méritante : pour eux, pas de classement à part, car une équipe mixte est considérée comme une équipe homme. N'ayant ni l'un ni l'autre leur co-équipier habituel pour la course, ils ont choisi de courir en mixte, quitte à perdre des places dans le classement, pour le simple plaisir de participer.

Samedi soir, ça se bouscule toujours autant dans le petit gîte, avec en bonus un massage pour chacun des jeunes, dispensé par deux étudiantes en ostéopathie. Le dimanche, c'est rebelote, avec cette fois-ci le même parcours pour tous (1300 m de dénivelé), jeunes et seniors. Tous les jeunes de l'équipe franchissent la ligne d'arrivée. Reste plus qu'à… ranger le gîte, avant de rejoindre la cérémonie de clôture et la remise des prix dans la salle polyvalente de Beaufort.

Tous les résultats
Le site de l'équipe jeune Isère


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