L'objectif du voyage de ce
Noël 2009 était de rallier la grande
marche internationale organisée à Gaza en
souvenir du premier anniversaire du bombardement du territoire
et demander la levée du blocus imposé depuis plusieurs
années à la population, envers et contre toute
loi internationale. Les 1400 participants, dont je faisais partie,
ont été bloqués au Caire par les autorités
égyptiennes pendant la totalité du séjour,
et n'ont jamais pu atteindre Rafah, à la frontière
avec Gaza. Une fois le gros des troupes rentrées chez
elles, j'ai tenté avec une autre participante de rejoindre
Rafah en bus public. Peine perdue, nous avons été
débarquées à une trentaine de kilomètres
d'Ismaïlia et escortées au Caire, avec d'autres
internationaux. Nos noms figuraient sur la "liste noire".
L'humeur n'était donc pas aux visites touristiques, mais
mon arrivée anticipée au Caire m'a laissée
le temps de me balader dans cette ville captivante. Au-delà
des trois arnaques de base essuyées dans le centre touristique,
les Cairottes se sont révélés extrêmement
attachants, souriants et curieux. Les derniers jours, j'ai retrouvé
Magali et Vincent, mes compagnons de voyage de l'été
dernier en Cisjordanie, et nous avons enfin pu quitter les artères
polluées de la capitale pour voir l'horizon depuis la
promenade d'Alexandrie et enfin, respirer un peu. De nombreux
Egyptiens qui avaient entendu parler de la marche nous ont apporté
des signes d'encouragement pour cette action, que beaucoup soutiennent
en dépit de la position du gouvernement autoritaire de
Moubarak.
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