POINTE DU REQUIN, VOIE RENAUDIE (MONT-BLANC)


Accès : Train du Montenvers (1913 m) et refuge du Requin (2516 m)

Altitude : 3422 m

Difficulté : D ; passages en V dont une fissure très coriace ; protection sur quelques pitons et coinceurs surtout ; hauteur de la face : 550 m env.

Ligne générale d'ascension : de la station du Montenvers, descendre par les échelles pour prendre pied sur la Mer de Glace. La remonter jusqu'à parvenir au pied des échelles montant au refuge du Requin (un passage crevassé et exposé). Rejoindre le pied de la face est par des pierriers puis un névé raide (flèche blanche indiquant le départ, vers 2850 m). Le bas de la face est facile et se fait en corde tendue. C'est au-dessus que ça se corse. Du sommet, descente jusqu'au départ de la voie en 16 rappels équipés et indiqués par des flèches blanches (et cairns). Deux derniers rappels permettent d'éviter le raide névé du bas.

Carte : Top25 IGN 3630 OT

Topo : Guide Vallot, La chaîne du Mont-Blanc, tome 1, de F. Labande, éd. Arthaud ; Le massif du Mont-Blanc, les 100 plus belles courses, de G. Rébuffat, éd. Denoël

Météo : grand beau devenant un peu brumeux dans l'après-midi

Participants : Stéphane et Nadège, Cyril et Cécile, Eric et moi + une autre cordée qui finit loin devant, ne s'étant pas fourvoyée dans l'itinéraire.

Commentaires (conditions…) : un bout de sérac s'est écroulé deux semaines avant notre venue, obligeant à l'installation de nouvelles échelles sur le bas pour pouvoir établir la jonction entre le glacier et les barreaux menant au refuge. Départ du refuge à 4h30 du matin, nos trois cordées + une autre, un record pour une voie qui d'après le gardien n'accueille en moyenne que six cordées par an ! Montée dans la nuit jusqu'au pied de la voie par un névé bien raide sur le haut. Dans le bas de la face, un gros bloc bousculé par une corde au-dessus tombe droit sur le casque d'Eric dans un impressionnant fracas ; la casque n'a rien apparemment mais Eric est sonné. La lecture de l'itinéraire n'est pas évidente et nous nous fourvoyons dans un mauvais passage, avant de faire demi-tour pour reprendre le bon axe sur les conseils du gardien du refuge qui nous appelle sur le portable de Stéphane. La sortie se fait les pieds dans la neige dans une ambiance plus hivernale. Reste alors... 16 rappels. Arrivés au refuge vers 21h, la nuit nous rattrape au départ des échelles. La Mer de Glace a regelé et certains passages entre les crevasses deviennent plus périlleux, les crampons s'avèrent très utiles. Parvenus au niveau des échelles du Montenvers vers minuit, nous apercevons derrière nous sur la Mer de Glace des signaux lumineux de frontales : des appels de détresse. Eric, qui travaille au PGHM de Cham, appelle ses collègues : il y a bien trois jeunes de retour de l'aiguille du Moine en perdition sur le glacier avec une seule paire de crampons et un piolet pour trois. Eric, Stéphane et Cyril vont a leur rencontre alors que Cécile, Nadège et moi poursuivons vers les échelles. On y croise deux gendarmes arrivés en renfort, dont Seb, un des stagiaires du stage cobaye 2007. Retrouvailles et... promesse d'être ensuite tous redescendus avec leur 4x4 parké 500 m plus bas au chalet des Mottets, dès que tout ce joli monde sera regroupé. Entassés à 11 dans le véhicule, sur un chemin pentu et en épingles serrées (ça ne passe pas du premier coup, marche arrière imposée à chaque virage), la descente est scabreuse. Arrivée à Cham à 2h30 du matin... Ca fait 22h que nous avons commencé à marcher, prochaine fois on tente les 24h !


 




 

 


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