POINTE PERCEE, ça rigole dans les cannelures (ARAVIS)


Accès : par le Grand Bornand, parking au col des Annes

Altitude : 2750 m

Difficulté : 6A max, 5C/A0 oblig

Carte : Top25 IGN 3430 ET

Topo : 6A max, Savoie et Haute-Savoie, de Ph. Brass et G. Vallot

Météo : beau, mais dans l'ombre !

Participants : Darin, Cédric et Christophe

Equipement : spits, quelques pitons sur le haut


Ligne d'ascension : du parking, monter jusqu'au refuge de Gramusset puis poursuivre dans les lapiaz jusqu'au pied de la paroi, orientée nord-nord-ouest. Des marques rouges permettent de repérer le départ de la voie (pas de spit dans les premières cannelures). Après huit longueurs, on atteint une large vire commune avec l'arête nord du Doigt et d'autres voies d'escalade. De là, trois belles longueurs sur le fil de l'arête, dont une en A0, permettent de rejoindre le sommet.


Commentaires (conditions…) : du col des Annes, la vision de la paroi nord-nord-ouest est peu engageante, avec de bonnes traînées blanches... il a plu la veille et on est début octobre, forcément, ça laisse des traces... Le gardien du refuge de Gramusset (gardé à cette époque le week-end uniquement) confirme notre impression et nous conseille l'arête du Doigt (nord). Finalement, au pied de la paroi nord-nord-ouest, Darin le sent bien et nous voilà parti dans notre objectif initial. Petite onglée matinale pour bien démarrer la journée, les petits gants sont utiles. Ca colle bien dans les cannelures. Et ça rigole un peu moins dès la quatrième longueur en 3, quand la grimpe devient une partie de slalom sur le rocher entre plaques de neige et de glace. Le relais de L4 est presqu'entièrement recouvert par la glace, ça frissonne dans les chaussons. Petite atteinte au moral et quelques doutes sur la faisabilité de la voie. Le niveau de la voie est un peu modifié... Et puis lorsque ça se raidit sur le haut, le rocher est à nouveau plus sec. Après L8, on atteint la belle vire.. toute enneigée. Il est bientôt 18h30 et il est l'heure de prendre une décision, et vite. A part Darin qui serait favorable à redescendre dans la voie par moult rappels, nous préférons tous tirer au plus vite jusqu'au sommet et redesecndre par la voie normale. Darin, qui avait jusque là leader la cordée, mentalement bien fatigué, passe le relais à Cédric (moi je fais la totale en second, pas du tout l'envie de jouer à Bambi sur la glace). Vu les conditions, on opte pour une fin plus athlétique sur l'arête nord (passage en A0), mais plus sèche et moins risquée que la cheminée Guttinger (3a) dont l'accès est compliqué par la neige qui recouvre toute la vire (bon choix car vue du sommet, elle apparaît bien en glace). Le jour décline à grande vitesse et nous atteignons le sommet pile à temps pour un superbe coucher de soleil sur le Mont-Blanc. Un beau cadeau pour Christophe dont c'est l'anniversaire aujourd'hui ! Pas le temps de souffler car il faut trouver le cheminement dans la voie normale. heureusement, Christophe et Cédric sont déjà passés par là et nous pasons les passages délicats juste avant la nuit noire. Fin aux frontales, arrivée 22h30 à la voiture, 14 h plus tard. Je reste abonnée à l'explosion des horaires, leit-motiv de mon été !








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