GRAND PIC DE BELLEDONNE, traversée des arêtes


Accès : par St-Mury-Monteymont, col de Pré Long, la Souille par une piste (1358 m)

Altitude : 2977 m

Difficulté : AD+ (passages en IV+)

Carte : Top25 IGN 3335 OT

Météo : beau, avec passage nuageux dans l'après midi. Vent fort avec grosses rafales

Participants : Françoise, Olivier, Philippe, Cécile

Equipement : Quelques friends. Corde 2x50. Rappels équipés, spits et pitons sur l'arête


Ligne d'ascension : du parking, suivre le GR qui part en traversée vers l'est et permet de rejoindre le Pleynet et le cirque du Boulon. Traverser en rive droite du torrent et, après avoir passé quelques gros blocs, trouver une vague sente qui monte vers l'est dans une pente raide (Ravin des Excellences). Vers 1860 m, rejoindre le sentier qui vient du refuge Jean Collet et le suivre jusqu'au lac Blanc. Longer le lac sur sa rive droite et suivre un sentier jusqu'au pied du glacier de Freydanne. De là, longer le glacier sur sa rive droite dans les cailloux (chemin plus ou moins bien marqué) et, par une série de gradins rocheux, atteindre le col de la Balmette (2667 m). (La montée au col peut être compliquée lorsqu'elle est enneigée). C'est ici que commencent les difficultés. Contourner légèrement le Grand Pic et attaquer au plus simple sur son flanc nord-est. La montée au sommet du Grand Pic, toujours sur le flanc nord-est, n'est jamais difficile techniquement mais le rocher très instable complique les choses. Quelques câbles sécurisent certains passages (notamment une traversée très exposée). Du sommet, tirer trois rappels. Du bas du troisième rappel, une désescalade un peu délicate permet de rejoindre un couloir (le plus au sud) qu'il faut remonter (herbe et rocher) pour atteindre une brèche. De cette brèche, une traversée sur le versant Freydanne permet de contourner un premier gendarme et de parvenir au pied d'un ressaut rocheux. C'est là que commence l'escalade proprement dite sur les arêtes, avec une première longueur un peu physique. Effectuer ensuite une petite traversée sur le versant Eau d'Olle (protégeable ; ne pas se laisser tromper par un piton planté droite au-dessus, avant la traversée). Suit une magnifique longueur aérienne et variée (passage fin sur dalle, passage plus physique, petit rasoir). Poursuivre sur le fil de l'arête puis, par une désescalade un peu délicate et exposée (III), atteindre une large brèche. De là, remonter un couloir pierreux qui mène facilement au sommet du pic Central. Les difficultés sont derrière. Descendre d'abord versant nord, puis tirer à gauche pour désescalader une petite cheminée (bloc coincé). Remonter sur le fil de l'arête et descendre facilement jusqu'à une large brèche, au pied du dernier ressaut. Une escalade facile permet d'atteindre la Croix de Belledonne. Du sommet, descendre au sud-ouest (sentier) et, vers 2650 m, traverser pour rejoindre au nord le col de Freydanne (2645 m). Longer le glacier de Freydanne sur sa rive gauche (ou le traverser en son milieu si vous avez laisser des affaires à la montée). Au pied du glacier, franchir un torrent et repasser en rive droite pour retrouver le chemin de montée.


Commentaires (conditions…) : Quel plaisir de voir Grenoble de là haut plutôt que l'inverse ! Il aura fallu un peu d'entêtement pour trouver le créneau, pas de beau vu le fabuleux été indien, mais de dispo pour tous : Philippe et Olivier de Montagnes Mag avec sa femme Françoise Gendarme (guide), et Cécile, ma fidèle compagnonne de cordée de l'été. C'est en tout cas une sérieuse bambée à la journée, avec départ-frontale à 6h, retour-frontale à 22h (je persiste). La montée au col de la Balmette est sèche et ne présente donc aucune difficulté (on laisse les crampons au pied du glacier). La première partie de la course (montée au Grand Pic) se fait sur rocher bien pourri (et terrain mixte avec les récentes chutes de neige), le rocher est ensuite bon sur les arêtes (et sec). Pas un chat en ce mercredi soir au sommet de la Croix, comme sur tout le reste de l'itinéraire, sur lequel on ne se bouscule pas encore ; quoique cette traversée, tombée un peu dans l'oubli, pourrait bien redevenir à la mode tant elle le mérite. D'ailleurs, il paraît même que le PGHM y prévoit une collective pour bientôt (d'où peut-être la visite du nouvel hélico des secours au niveau du Grand Pic, en mission repérage ?). La descente est longue, surtout que dans la nuit, nous optons pour le chemin plus visible qui passe par Jean Collet, et pour le coup rallonge carrément la descente. Le pire reste sans aucun doute l'interminable traversée de retour dans la forêt jusqu'au parking de la Souille, la même qui paraissait si courte ce matin. Grand merci à nos deux efficaces leaders de cordée, Françoise et Olivier.







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