Leïla Shahshahani

journaliste indépendante

REPORTAGES 

 
TRANSVALQUAD APOCALYPSE 2004

Vision d'apocalypse à la station de Valloire en Maurienne. La 12ème édition de la Transvalquad attire les foules du 2 au 5 juillet, transformant la station en véritable "Grande Motte" de la montagne. 2500 quadeurs (contre 20 lors de la 1ère édition) se sont rués aux portes d'entrée du circuit qui leur a été tracé, à cheval sur les domaines de Valloire et Valmeinier. Dommage pour les familles venues chercher un peu de calme et plutôt déçues du voyage. Bonus pour les commerçants qui voient là une bonne occasion d'augmenter les ventes... Comme pour tout événement de ce type, il y a les adeptes et les antis. Plusieurs représentants d'associations se sont réunies hier devant la mairie de Valloire pour protester contre ce nouveau déferlement d'engins motorisés en montagne.

De l'avis des organisateurs de l'événement, la manifestation annuelle a pris une ampleur particulièrement importante depuis quatre ans. Il existe aujourd'hui sur le marché français trois magazines exclusivement consacrés au quad. Selon un de ses représentant, il se vend aujourd'hui en France 25000 quads par an (on est encore loin des 2 millions vendus aux US !).

Ce qui est sûr, c'est que les quadeurs n'achètent pas leur engin pour le sortir seulement au moment des salons et sur les pistes de ski désaffectées en période estivale. On peut donc s'attendre à une augmentation importante du nombre de ces machines en montagne (et dans la nature en général) dans les prochaines années. Et c'est bien là le problème : il semble régner un sérieux flou sur la législation en vigueur. A priori, un quad peut rouler sur toute voie autorisée à la circulation (sauf les autoroutes) ; les quadeurs interrogés considèrent qu'ils peuvent aller partout où l'engin passe et où il n'y a pas de panneaux d'interdiction. Pourtant, comme l'explique un gendarme de la Compagnie de St Jean de Maurienne, une route interdite à la circulation ne comporte pas forcément de panneaux d'interdiction... Chaque quadeur est donc censé se renseigner auprès de la commune concernée avant de s'aventurer sur le terrain. Cela dit, à en juger par les nombreux excés de vitesse constatés (et parfois verbalisés) hier sur le circuit de Valloire, on est en droit de s'inquiéter du comportement de certains quadeurs lâchés en pleine nature...

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